Le 14 octobre, la voix de la jeunesse s’est fait entendre

29 Oct, 2025 | Jeunesse et engagement

Ce 14 octobre 2025, nous étions des milliers dans les rues de Bruxelles. Plus de 140 000 personnes ont déferlé sur la capitale pour dire stop à la politique antisociale du gouvernement “Arizona”

En tête de ce raz-de-marée de solidarité, le bloc “jeunes”,FOr’J avait pris place, ouvrait la manifestation. A nos côtés: des jeunes, des Maisons de Jeunes, ProJeuneS et ses O.J. membres. Derrière nous, une foule immense : des acteurs et actrices du secteur associatif, syndical et de la société civile et aussi de nombreuses personnes qui manifestaient pour la première fois.

Une mobilisation historique

La Belgique n’avait plus connu pareille mobilisation citoyenne et syndicale depuis plus de 40 ans. Plus de 2 000 jeunes, réuni·es dans un bloc uni, déterminé et créatif, ont scandé haut et fort que nous refusons d’être la variable d’ajustement d’un gouvernement qui s’attaque à nos droits, à nos associations, à la démocratie … mais surtout à notre avenir.

Nos pancartes, nos slogans, nos sourires et notre colère organisée ont fait de cette journée une véritable page d’histoire sociale.
Parce que oui, quand la jeunesse se mobilise et s’exprime, le pays l’entend. Rien n’est joué, mais nous avons prouvé que notre force est bien réelle.

Pourquoi étions-nous dans la rue ?

Face à un gouvernement qui prétend agir “pour notre avenir” tout en détruisant notre présent, nous avons refusé le mensonge.
Nous avons montré que nous étions contre les mesures de l“Arizona” :

  • la précarisation des jeunes,
  • la mise en danger de nombreuses familles,
  • l’affaiblissement du secteur socio-culturel et des services publics,
  • la fin des détachements pédagogiques,
  • la fin du financement des Organisations de Jeunesse dites “politiques”,
  • la réforme APE 
  • les coupes budgétaires,
  • le gel de subventions,

Face à cela, nous avons porté haut et fort nos revendications :

→ La reconnaissance du rôle essentiel des associations de jeunesse et de leur utilité sociale.

→ Le maintien des emplois APE, des financements associatifs et des services publics de qualité,

→ La défense des détachements pédagogiques au sein des organisations de jeunesse,

→ Plus de moyens pour l’enseignement, la santé, les transports… 

→ Des contrats stables, de qualité et correctement rémunérés,
→ Des pensions dignes pour celles et ceux qui ont construit et construisent encore notre pays,
→ Le respect des libertés syndicales, de la démocratie et du droit à la contestation.

Parce qu’on ne construit pas l’avenir en détruisant le présent.

Et maintenant ?

Puisque nos dirigeant·es politiques restent sourd·es à la voix de plus de 140 000 manifestant·es,
et puisque les syndicats n’ont reçu aucune réponse à leur lettre officielle envoyée au Premier ministre et au vice-Premier ministre,
la réponse sera claire : nous n’arrêterons pas de nous faire entendre.

Quatre jours de grève sont déjà annoncés du 23 au 26 novembre. Certain·es demandent : “À quoi bon ?”
À nous, jeunes, associations, travailleuses et travailleurs, syndicats, de répondre par l’action. Parce qu’au vu de l’ampleur du 14 octobre, nous devons continuer.

Si la mobilisation est aussi forte qu’en octobre, le pays pourra être largement bloqué. Oui, cela coûtera cher à l’économie mais, c’est précisément le sens d’une grève générale : prouver que sans les travailleurs et les travailleuses, rien ne tourne. Le dialogue coûterait moins cher, mais aujourd’hui, cette option ne semble plus envisagée par notre gouvernement.

Nous ne lâcherons pas.

Ce 14 octobre, nous avons montré que nous pouvions être nombreux·ses, organisé·es et déterminé·es.
Le gouvernement veut fragiliser notre secteur ? Nous répondrons par la solidarité.
Il tente de faire taire notre voix ? Nous serons plus nombreux·ses et bruyant·es encore.

La jeunesse refuse d’être sacrifiée.
La jeunesse refuse l’injustice.
La jeunesse est debout et elle ne se couchera pas.

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