Travailler en maison de jeunes sous forte chaleur : comment protéger son équipe et ses jeunes ?

12 Août, 2025 | Jeunesse et engagement

Les derniers mois nous l’ont encore rappelé : la chaleur peut vite devenir un vrai défi au quotidien, y compris dans notre secteur. Même si on est loin d’un chantier ou d’une usine, le travail dans une maison de jeunes reste physique, souvent mobile, et parfois exposé au soleil (activités extérieures, événements, camps…). Alors, comment réagir face à la montée des températures ? Voici les infos essentielles et quelques conseils concrets.

Pourquoi c’est important ?

La chaleur excessive peut avoir un impact sur la santé, la concentration, la fatigue, voire provoquer des malaises. Et quand il fait chaud dehors et dedans, la qualité du travail s’en ressent : irritabilité, difficultés de gestion de groupe, baisse d’attention, etc. C’est donc aussi une question de bien-être au travail.

Ce que dit la loi

Les règles relatives au travail en cas de températures élevées sont fixées par le Code sur le bien-être au travail. Les règles à appliquer dépendent de la température et l’intensité physique du travail.   

La température doit être mesurée à l’aide d’un thermomètre «à globe humide», afin de prendre en compte l’humidité.

Nous nous doutons que vous n’avez pas tous ce genre de thermomètre, ni même un hygromètre (ce que le SPF propose d’utiliser en combinaison avec un thermomètre classique). 

Même si on ne dispose pas de thermomètre à globe humide ou d’hygromètre, on peut s’appuyer sur le bon sens, l’observation et l’écoute de l’équipe.

Les seuils d’alerte (indice WBGT)

En théorie, il existe un indice nommé WBGT, qui combine température, humidité et autres facteurs. Il détermine les seuils à ne pas dépasser selon l’intensité du travail :

  • Travail très léger : max 29°
  • Travail modéré : max 26°
  • Travail lourd : max 22°
  • Travail très lourd : max 18°

Dans notre secteur, une activité de bureau (prépa d’atelier, administratif) sera « très légère », alors qu’un aménagement de salle ou une animation debout sera déjà considéré comme « modéré ».

Que faire concrètement dans une maison de jeunes ?

Quand il fait chaud, des mesures s’imposent. Voici quelques actions simples à mettre en place :

  • Aménager les horaires : commencer plus tôt, finir plus tôt, organiser des pauses régulières
  • Favoriser le télétravail pour les tâches administratives si la chaleur devient intenable dans les locaux
  • Limiter les efforts physiques aux heures les plus fraîches
  • Protéger du soleil : installer des stores, utiliser des espaces ombragés, encourager les couvre-chefs
  • Mettre de l’eau fraîche à disposition (à volonté !)
  • Prévoir des moments de repos à l’ombre lors d’activités extérieures
  • Réfléchir aux vêtements adaptés : légers, respirants, tout en restant pros
  • Installer un dispositif de ventilation 
  • Informer et sensibiliser l’équipe et les jeunes sur les risques liés à la chaleur

Et pour les jeunes ?

La chaleur impacte aussi les jeunes. En animation, en activité ou en accueil libre, on veille à :

  • Boire régulièrement (ne pas attendre d’avoir soif) ;
  • Éviter les efforts violents entre 12h et 17h ;
  • Installer des coins frais ou ombragés ;
  • Adapter le programme : jeux calmes, activités intérieures, etc.

Et si malgré tout, ça coince ?

Si les conditions deviennent trop difficiles malgré les adaptations, l’employeur peut exceptionnellement envisager :

  • Le chômage temporaire (non obligatoire, mais autorisé) ;
  • Un aménagement des fonctions sur la période critique.

En résumé

Travailler sous la chaleur, c’est possible, mais pas sans adaptation. En maison de jeunes comme ailleurs, il s’agit de préserver le bien-être de l’équipe, sans mettre en péril les activités.

N’hésitez pas à en parler en équipe, à impliquer les jeunes et à réfléchir ensemble à des solutions simples et humaines pour que l’été reste une saison agréable… même au boulot !

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